Le LMT-Cachan , créé en 1975, est une Unité Mixte de Recherche commune à l’École Normale Supérieure de Cachan, au CNRS (Département des Sciences et Technologies de l'Information et de l'Ingénierie, UMR 8535) et à l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC). Il a été dirigé successivement par Jean Lemaitre (1975-1980), Pierre Ladevèze (1981-1984), Mircea Predeleanu (1985-1992), Giuseppe Geymonat (1993-1996), Pierre Ladevèze (1997-2005), Olivier Allix (2006-2009). Depuis 2010, le directeur est Ahmed Benallal.
Les activités du LMT-Cachan concernent la modélisation des solides et des structures : mécanique des matériaux, mécanique expérimentale, simulation numérique et calcul haute performance. Elles relèvent du domaine que les anglo-saxons appellent « Engineering Sciences ». Les fondamentaux du LMT-Cachan reposent sur la recherche du meilleur niveau international dans chacun de ces domaines. La plupart des recherches, motivées par des problèmes et défis industriels et sociétaux, cherchent à dégager des idées, méthodes et concepts permettant d’apporter des réponses à ces défis sur le long terme et sont souvent menées en relation étroite avec d’autres domaines, tels la physique, la chimie, les mathématiques, le calcul scientifique et l’informatique.
Les activités du secteur Génie civil du LMT concernent le comportement des matériaux innovants et des structures/ouvrages que l’on rencontre dans le domaine du Génie Civil. Les aspects mécaniques, les couplages avec d’autres approches (chimique, physicochimique, thermique, etc.) sont étudiés. En effet, les propriétés mécaniques des matériaux Civil, notamment ceux à base cimentaire, sont évolutives (hydratation) et fortement dépendantes des effets environnementaux : cycles thermiques gel-dégel ou résistances aux incendies, attaques sulfatiques, carbonatation, corrosion des armatures, etc. Ainsi, les modèles mécaniques développés sont couplés avec l’un ou plusieurs de ces phénomènes. Par ailleurs, les propriétés des matériaux/ouvrages concernés sont variables à toutes les échelles, d’où la nécessité d’utiliser des techniques multiéchelles issues de la physique statistique (théorie de percolation par exemple) ou des techniques de calcul originales développées spécialement (non linéaire, passage matériau/ouvrage, etc.). Pour mener à bien ces projets, qui sont par essence pluridisciplinaires, le secteur est composé de chercheurs de compétences différentes, mais complémentaires : chimie minérale, physique-rhéologie, modélisation-mécanique des matériaux et structures et méthodes numériques. S’appuyant sur des problématiques industrielles, la démarche du secteur est d’assurer une réponse scientifique permettant des avancées techniques dans les domaines de la construction, tant au niveau du matériau que de la structure. La part des recherches tournées vers des enjeux sociétaux et environnementaux est de plus en plus prégnante dans les activités du secteur (transport, eau, énergie et gestion des déchets).